Ferme urbaine d'un genre nouveau
Un projet qui sort de terre petit à petit. La ferme Jumet.bio s’inscrit dans le cadre de la ceinture alimentaire de Charleroi métropole et consiste en la reconversion du site de l’ancien couvent des Soeurs de Notre-Dame à Jumet, pour en faire une ferme bio en plein cœur de la ville. Présentation du lieu.
L’idée est de cultiver des plantes (légumes, champignons, fleurs comestibles) en respectant les principes de la permaculture. Ces cultures se feraient en pleine terre et sous serres dans le domaine de quatre hectares des sœurs de Notre-Dame de Namur à Jumet. Une production de fruits est aussi prévue: un espace vergers est envisagé. Les initiateurs du projet prévoient également une basse-cour ainsi que la présence de moutons et de brebis. En plus de la production biologique, une plateforme de transformation, de distribution et de vente pourrait être mise en place avec la réalisation de soupe, confiture, sauce et jus par exemple.
Les initiateurs de Jumet.bio rêvent par ailleurs de faire de la future ferme une centre de référence au service des jardiniers qui désirent utiliser des techniques naturelles. Des projets intergénérationnels sont aussi envisagés. Enfin, le volet éducatif ne sera pas oublié non plus: les écoles de la région, en commençant par celle située dans le domaine, seront impliquées avec l’objectif de sensibiliser les enfants à l’alimentation naturelle et bio. L’éducation constitue en ce sens l’un des axes principaux du projet, et la présence d’une école primaire sur le site est un atout. Y sont organisés régulièrement des formations au jardinage bio et à la permaculture ouverts à tous et à toutes.
« Afin de tester en pratique la création d’une parcelle, la création d’une bute de permaculture, des systèmes qui seront auto-portants avec des associations judicieuses de plantes entre elles. Nous voulons sensibiliser la population à l’importance de la relocalisation de l’agriculture. L’objectif est de garantir la sécurité alimentaire des villes en proposant une production locale, proche des villes, et qui soit en connexion avec le milieu rural. On doit recréer des filières, un tissu qui permet de développer des circuits de distribution courts et qui garantisse une sécurité alimentaire locale. » explique Valérie Op de Beeck, coordinatrice de Jumet.bio.
Compte tenu de l’envergure du projet, Jumet.bio n’envisage pas d’autre possibilité que celle d’une approche collective, participative et coopérative. Si vous désirez rejoindre l’équipe en tant que bénévole, proposer un projet à caractère agricole, une activité, un stage, une animation, rendez-vous sur le site de www.jumet.bio
Photos_Julien Peeters